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DécryptageSurpopulation carcérale, pression sécuritaire, crise de la psychiatrie… les professionnels de la santé et de l’administration pénitentiaire dénoncent une situation alarmante et le silence des politiques.
Le jeudi 11 décembre après-midi, à la maison d’arrêt d’Argentan (Orne), les surveillants ont découvert le corps de Yanis, 22 ans, pendu, au milieu de sa cellule. Toujours en vie, mais inanimé, il est transporté en urgence à l’hôpital d’Alençon, où il meurt deux jours plus tard. Incarcéré depuis janvier 2024 à la prison d’Evreux (Eure), il avait été transféré en novembre de la même année au centre pénitentiaire d’Argentan, après une double condamnation (à quinze mois de prison ferme), pour vol aggravé et recel.
Cela faisait plusieurs mois déjà que l’état psychologique de Yanis se dégradait. A plusieurs reprises, il a fait état à ses proches d’un sentiment de persécution de plus en plus prononcé. En juin, sa famille, relayée par son avocat, Eric Plouvier, alerte la direction de la prison et demande un transfert d’établissement. Sans réponse. L’été se passe et l’état dépressif de Yanis se détériore. Il est hospitalisé une première fois le 28 octobre, au centre psychothérapique de l’Orne, à Alençon, puis le 6 novembre au centre hospitalier d’Argentan. Après chaque séjour, c’est le retour en cellule.
Le dimanche 7 décembre, sa mère lui rend visite et s’aperçoit qu’il tient des propos suicidaires, entend des voix et refuse de s’alimenter depuis plusieurs jours. A la sortie, elle exige une intervention médicale en urgence. Le lendemain, Me Plouvier écrit au directeur de l’établissement un courrier, que Le Monde a pu consulter, dans lequel il demande « la mise en œuvre sans délai de toutes les mesures susceptibles de préserver son intégrité physique ». « Un examen urgent par un psychiatre ou un psychologue apparaît également indispensable », est-il ajouté.
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