L’actrice, qui était devenue une icône mondiale après la sortie de « Et Dieu… créa la femme » en 1956, est morte, à l’âge de 91 ans. De nombreux responsables politiques et associatifs ainsi que des figures du monde de la culture lui ont rendu hommage.
Brigitte Bardot, actrice mythique et militante acharnée du droit des animaux, est morte à 91 ans, dimanche 28 décembre. Un séisme en France mais aussi à l’international. Muse du cinéma français certes mais aussi et surtout « celle de l’extrême droite », comme le souligne le journal espagnol El Pais.
Comme le rappelle le quotidien espagnol, celle qui fut surnommée - BB - était une militante et une actrice « controversée ». « La figure de Bardot a largement dépassé le cadre du cinéma et a anticipé certaines des grandes révolutions qui allaient marquer la seconde moitié du XXᵉ siècle », poursuit le titre espagnol. « Dans les années 1950, avant la révolution sexuelle, avant la Nouvelle Vague, avant le féminisme, il y avait Bardot : elle était le sexe, elle était la jeunesse, et surtout, Bardot incarnait la modernité », résume de son côté le journal anglais The Guardian dans un éditorial. « Adieu la diva rebelle qui a fait rêver le monde », évoque aussi le journal italien La Repubblica.
Pour la BBC, elle est la « bombe blonde qui révolutionna le cinéma dans les années 1950 », « un cocktail français de charme félin et de sensualité continentale ». La BBC rappelle néanmoins que « sa réputation a été ternie lorsqu’elle a proféré des insultes homophobes et a été condamnée à plusieurs reprises pour incitation à la haine raciale ».
Le quotidien américain The New York Times ne mâche pas ses mots en titrant : « De sex-symbol à figure de l’extrême droite, Brigitte Bardot a incarné une France en mutation ». « Bardot n’était pas une figure consensuelle. On pourrait même dire que c’était l’une des premières stars problématiques de l’ère moderne », estime le journal. Le titre allemand Der Spiegel estime quant à lui qu’elle était une « figure emblématique de l’extrême droite ».
« Il existe d’innombrables manières de se souvenir de Brigitte Bardot, retrace de son côté le journal espagnol El Mundo. Elle fut l’image la plus exportable de la France, et ce, pendant près de cinq décennies. Ses initiales - BB - sont devenues une marque pour tout un pays et, à la fois, un prétexte pathétique aux plaisanteries les plus grotesques − comme lorsqu’on l’a appelé BB-phoque pour se moquer de son engagement en faveur de la cause animale », développe le journal espagnol.
En 1969, elle devint la première célébrité à servir de modèle à Marianne, symbole de la République mais bien avant de devenir Marianne, « Bardot portait déjà un fardeau encore plus lourd : elle était synonyme de la femme elle-même », rappelle The New York Times. Après tout, le film qui fit d’elle une star au début de la vingtaine était… Et Dieu créa la femme, sorti en 1956.
Dans la torpeur de l’hiver, Saint-Tropez retrouve son calme et son authenticité, à l’image des hommages peu nombreux mais simples des habitants qui pleurent dimanche Brigitte Bardot, estimant que « son âme restera tropézienne, pour l’éternité », comme l’a constaté l’Agence France-Presse (AFP).
Quand Julia Gangotena a su, elle a « couru » à La Madrague pour déposer quelques roses blanches au pied de son portail bleu. Juste avant que les gendarmes ne barrent le chemin de terre bordé de roseaux.
« Son âme restera tropézienne, pour l’éternité », confie cette habitante de 36 ans. Elle croisait régulièrement l’icône en fin de journée qui baladait ses chiens sur la plage. « C’est une femme qui a vécu autant avec une foule indénombrable que seule, extrêmement seule. Et elle est morte chez elle, et c’est la plus belle mort qu’on pouvait lui souhaiter. Oui, avec ses animaux autour », ajoute-t-elle.
Sur une barrière, quelques bouquets ont été accrochés avec des portraits en noir et blanc de BB. Ils sont peu nombreux tant ce petit port méditerranéen, qui est un haut-lieu de la jet-set internationale l’été, s’assoupit le reste de l’année.
Et ceux qui viennent ont tous une anecdote à partager sur la star planétaire, icône du 7e art, qui menait ici une vie discrète, loin aussi des sorties polémiques et politiques qui pouvaient la caractériser.
Nathalie Dorobisze est « dévastée ». « Le monde de demain sans elle, c’est une page qui va se refermer et ça va être très difficile » car « elle a tout le temps été là. Tout le temps », confie la quinquagénaire, tout de noir vêtue. « On la voyait souvent, je ne l’embêtais pas. J’étais un peu plus loin et en retrait, puis je la regardais passer et quand elle était de bonne humeur, elle nous envoyait des bisous », ajoute-t-elle.
Simonetta Greggio, elle, a dû lui écrire une centaine de lettres sans jamais recevoir de réponse. Elle en a fait un livre : « Mes nuits sans Bardot », publié en 2024 chez Albin Michel et qui a remporté le prix du livre de plage.
Puis un jour, pour ses 90 ans, « je suis venue porter des fleurs avec les chiennes et on avait un grand bouquet de tournesol. Elle s’est arrêtée, et on le lui a donné. On lui a dit qu’on l’aimait, elle nous a dit qu’elle nous aimait aussi, elle nous a pris dans ses bras », raconte-t-elle à l’AFP. Pour elle, « c’était une femme qui était née très bourge et qui avait passé son temps à avoir une vie extrêmement simple par rapport à l’argent qu’elle a gagné, à la médiatisation qu’elle a eue, la célébrité ».
Pour Sabrina Sabatini, c’était une évidence de lui rendre hommage car « elle a été toujours en avance, surtout sur la protection animale. A l’époque, tout le monde se moquait d’elle. Alors que maintenant, c’est vraiment un sujet ».
Un « mythe », véritable incarnation de la France : les hommages à Brigitte Bardot, décédée dimanche à l’âge de 91 ans, se multiplient dans le monde du cinéma, de Francis Huster à Thierry Frémaux en passant par Claude Lelouch.
Souvent comparée à Marilyn Monroe, comme elle blonde, à la beauté explosive et à la vie privée tumultueuse, B.B. était, comme l’actrice américaine, « le plus beau des diamants du monde », a estimé auprès de l’Agence France-Presse (AFP) Francis Huster.
« Je suis sûr que leurs deux étoiles forment le plus beau duo du ciel », a assuré l’acteur, qui avait tourné avec Bardot en 1973. « C’était plus qu’une actrice, c’était la France », a salué Claude Lelouch, réalisateur d’« Un homme et une femme », sur BFM-TV : « Je me rappelle très bien le général De Gaulle, que j’avais rencontré un jour, il m’avait dit : “La France, c’est moi et Brigitte Bardot” ».
« Cette femme a été une véritable révolution, tout simplement parce que dans un monde de tricheurs, elle ne trichait pas. Elle a toujours dit ce qu’elle pensait. Et cette spontanéité a touché la terre entière », a-t-il poursuivi.
Elle était « la plus belle du monde », mais surtout « une actrice absolument formidable », a souligné sur la même chaîne le comédien Pierre Arditi, refusant de la réduire à une « icône physique ». « Elle a marqué notre temps parce qu’elle était aussi capable d’incarner et de jouer », a insisté l’acteur de 81 ans.
Gaëtan Bruel, président du Centre national du cinéma (CNC), a estimé sur le réseau social X que B.B était devenue dès « Et Dieu…. créa la femme » de Roger Vadim (1956) « un mythe à l’écran (…) mais aussi l’incarnation de la femme française pour le monde entier ».
Brigitte Bardot est « un mythe total », a également assuré Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière à Lyon et délégué général du festival de Cannes, sur Franceinfo. Elle « a donné les codes de ce que c’était qu’être une star », a-t-il ajouté, rappelant l’émeute qu’avait provoquée sa venue au Festival de Cannes en 1967.
« Personne n’a mieux décrit Bardot que l’écrivain François Nourissier », a de son côté réagi l’ancien président du festival de Cannes Gilles Jacob auprès de l’AFP : « “un équilibre instable entre le caprice et la damnation” ».
Autre ancien président du festival, Pierre Lescure a, lui, salué un « destin unique », « sa beauté dingue et comme nouvelle, absolue et effrontée », « sa fantaisie, ses rôles multiples ».
De Et Dieu… créa la femme, le film par lequel elle éclata au cinéma, en 1956, à L’Ours et la Poupée, Brigitte Bardot a eu des rôles plus marquants que d’autres. Elle a joué dans 56 films et mis un terme à sa carrière en 1973, avec L’Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse Chemise, de Nina Companeez.
« BB » a tourné dans un peu moins de 50 films avant ses 40 ans, voici les principaux : « A l’aube de ce dimanche 28 décembre 2025, Brigitte Bardot s’est éteinte à Saint-Tropez, dans le Var, où elle vivait depuis 1958 », débute le communiqué de presse de la préfecture. « Symbole de liberté et d’insouciance, son image reste indissociable de l’esprit bohème de la Côte d’Azur des années 1960 », poursuit le texte.
Le préfet du Var salue la mémoire de cette figure mythique du patrimoine culturel français et varois et adresse ses sincères condoléances à sa famille, à l’ensemble de ses proches et amis ainsi qu’aux Tropéziennes et Tropéziens qui pleurent sa disparition. « Il appelle chacun au respect de l’intimité de sa famille et de la sérénité des lieux où Brigitte Bardot a vécu et qu’elle a tant aimés », conclut le communiqué.
Sur le portail de La Madrague, belle villa bordée par la plage à Saint-Tropez vite devenue aussi mythique que sa propriétaire, une couronne de Noël, le Toutou’s Bar rempli d’eau, et une poignée de roses blanches. Une admiratrice a confié à l’Agence France-Presse avoir couru les déposer au pied du portail bleu quand elle a appris la mort de l’actrice, juste avant que les gendarmes ne barrent le chemin de terre bordé de roseaux qui mène à la demeure.
Ils étaient peu nombreux à lui rendre hommage, dimanche, tant Saint-Tropez, petit port méditerranéen, s’assoupit l’hiver – tandis qu’il est un haut lieu de la jet-set internationale l’été. Mais ceux qui viennent ont tous une anédocte à partager sur la star planétaire, qui y menait une vie simple, loin des sorties polémiques et politiques qui pouvaient la caractériser.
En septembre 2024, l’actrice se confiait au Monde sur l’équilibre qu’elle avait trouvé dans cette maison isolée, entre solitude et silence.
« Il prouve en 149 plans que, dans le cinéma comme dans la vie, il n’y a rien de secret, rien à élucider, il n’y a qu’à vivre et à filmer », disait, lors de sa sortie, Jean-Luc Godard aux Cahiers du cinéma. Si vous voulez revoir Brigitte Bardot, Michel Piccoli, Jack Palance et Fritz Lang dans cette sorte de tragédie classique autour de la mort des mythes et de la dissolution d’un couple, France 2 a bousculé son programme pour diffuser Le Mépris à 21 heures, après une édition spéciale de « 20 h 30 le dimanche » consacrée à l’actrice.
Demain soir, France 3 repassera Viva Maria !, un film de 1965 réalisé par Louis Malle, dans lequel Brigitte Bardot et Jeanne Moreau incarnent deux jeunes femmes d’une troupe de music-hall ambulante, qui tirent parti d’un accident vestimentaire pour inventer le strip-tease, avant de rejoindre une révolution socialiste.
Comme vous êtes nombreux à le rappeler en commentaires, Brigitte Bardot fut durant trente ans une défenseuse assumée de l’extrême droite. Dans les années 1990, après son retrait des plateaux de cinéma, la star en a épousé les thèses et un homme, Bernard d’Ormale, conseiller de Jean-Marie Le Pen, resté son mari jusqu’à la fin de sa vie, auprès duquel elle a affirmé ses convictions politiques et accompagné la montée de l’extrême droite.
Vous pourrez retrouver plus d’informations sur la longue proximité avec l’extrême droite de l’actrice dans ce post de live de ce matin, ainsi que dans l’article ci-dessous.
Viva Maria (1965), c’est l’histoire de deux chanteuses de music-hall qui s’éprennent du même homme, un révolutionnaire. Dans cette parodie de western à grand spectacle en Amérique centrale, Louis Malle dirige « BB » et Jeanne Moreau, qui se respectent mais restent néanmoins professionnellement concurrentes.
Si, au début du tournage, au Mexique, Jeanne Moreau tire la couverture à elle, en acceptant de poser pour les nombreux photographes présents et de parler aux journalistes, Brigitte Bardot, sous la pression de son agent, se rattrape ensuite en étant plus disponible envers la presse, jusqu’à remporter la bataille médiatique.
L’accueil critique a été mitigé, mais le film a attiré en France près de 3,5 millions de spectateurs.
« Avec la disparition de Brigitte Bardot, la France perd aujourd’hui une personnalité hors norme, une icône, dont l’image, la voix et l’allure ont marqué durablement le cinéma et toute une époque », a réagi le maire de Nice, Christian Estrosi (Horizons), sur X, soulignant une disparition qui « résonne tout particulièrement » pour Nice et la Côte d’Azur.
« Ici, sur cette terre de création et de lumière qui a tant inspiré le 7ᵉ art, Brigitte Bardot était bien plus qu’une star : elle incarnait un esprit, une énergie, une part de l’âme azuréenne. Son passage aux studios de la Victorine, lieu emblématique de notre histoire cinématographique, l’inscrit durablement dans la grande mémoire du cinéma niçois, dont nous sommes profondément attachés et fiers », poursuit le maire.
« Parce que Nice sait honorer celles et ceux qui ont marqué la culture, le cinéma et notre ville : le nom de Brigitte Bardot sera donné à un lieu emblématique de notre ville », annonce-t-il encore, sans préciser de quel lieu il s’agira.
Brigitte Bardot était une « grande actrice » et « une femme libre qui a marqué de son empreinte l’histoire de France », a salué dimanche Mireille Mathieu auprès de l’Agence France-Presse. « Brigitte Bardot est et restera la femme la plus belle du monde, dotée aussi de la beauté du cœur qui a courageusement voué sa vie aux animaux », a estimé la figure de la chanson française, 79 ans.
« B.B., deux initiales qui ont fait le tour du monde et qui ont fait de Brigitte l’icône et la légende du cinéma français, la grande actrice et la femme libre qui a marqué de son empreinte l’histoire de France », a poursuivi l’interprète d’Une femme amoureuse. « Et si Dieu a créé la Femme, il a aussi créé Brigitte Bardot », a-t-elle conclu, en référence au film de Roger Vadim qui avait révélé l’actrice en 1956.
Si Mireille Mathieu et Bardot – toutes deux incarnations de la Marianne républicaine – ne se sont jamais rencontrées, la chanteuse avait pu échanger avec elle au téléphone pour la première fois cet été. « J’ai enfin pu lui témoigner toute mon admiration et mon soutien », confiait-elle alors à Nice matin.
Pour Gabriel Attal, Brigitte Bardot était « cette icône, cette égérie, ce visage de la France qui a fait rêver le monde entier ». « Grande actrice, première personnalité à donner ses traits au buste de Marianne, défenseuse acharnée de la cause animale, elle a vécu mille vies – toujours avec la même passion et le même talent », a réagi l’ancien premier ministre sur le réseau social X.
Brigitte Bardot fut « une icône, une Marianne, 2 initiales qui firent le tour du monde B.B, une beauté insolente, une liberté totale », a écrit Aurore Bergé. « A Bazoches dans les Yvelines, elle restera celle qui dédia sa fortune, sa maison, ses souvenirs et le reste de sa vie à la défense des animaux. Elle en changea notre perception et nos lois », a ajouté la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes.
« Brigitte Bardot nous a profondément marqué par son talent, sa liberté et son engagement pour la cause animale », a déclaré l’ancienne première ministre, Elisabeth Borne.
« Le Mépris » (1963), c’est l’histoire d’un scénariste et de sa femme qui semblent former un couple uni mais un incident, apparemment anodin, avec un producteur, va la conduire à mépriser son mari.
B.B. partage avec Michel Piccoli l’affiche de ce film culte de Jean-Luc Godard, tourné à Rome et à Capri, dans la fabuleuse villa de l’écrivain italien Curzio Malaparte.
Les producteurs exigent, après avoir visionné un premier montage, de voir B.B. davantage déshabillée. Ce qui aboutira à la scène entrée dans la légende dans laquelle elle se dévoile dans le plus simple appareil, demandant à son partenaire : « Tu les trouves jolies, mes fesses ? », « Oui, très ».
Sa prestation demeure une de ses compositions les plus célèbres. Le film, interdit aux moins de 18 ans à sa sortie, fut en terme de spectateurs (235 000 en 1963) un succès à l’échelle de Godard, mais un échec à celle de Bardot.
L’actrice française Brigitte Bardot était « un ange pour les animaux » et « une porte-parole de toutes les espèces », a rendu hommage la fondatrice de l’association Peta, Ingrid Newkirk. « De ses pigeons sauvés à Saint-Tropez à ses chiens bien-aimés, Brigitte manquera à Peta », a écrit dans un communiqué la fondatrice de cette association de défense des animaux. Elle « s’est battue, y compris devant les tribunaux, pour protéger [tous les animaux] », a-t-elle poursuivi.
Dans le livre d’Ingrid Newkirk One Can Make a Difference (non traduit, publié en 2008), Brigitte Bardot avait raconté qu’elle avait vendu des bijoux et d’autres biens « pour créer un sanctuaire et défendre les animaux », relate aussi la fondatrice de Peta (People for the Ethical Treatment of Animals). Celle-ci appelle « le public à honorer sa mémoire en faisant aujourd’hui un geste pour les animaux, afin que les graines qu’elle a semées continuent de fleurir ».
Peta avait attribué un prix à Brigitte Bardot en 2001, pour sa mobilisation en faveur de la cause animale. La star avait aussi contribué à des campagnes de l’organisation, comme celle en 2013 pour que l’enseigne britannique Fortnum & Mason cesse de vendre du foie gras.
Dans « Et Dieu... créa la femme » (1956), pour la première fois au cinéma, une femme exprime son désir à l’égal d’un homme. Les ligues de vertu crient à l’époque au scandale, mais B.B. devient le modèle de nombreuses Françaises.
Dans la vie, B.B. affichera la même liberté que son personnage. « Brigitte Bardot n’est pas Simone de Beauvoir, mais avec son personnage libre, et libre de son corps, elle a parlé aux femmes de cette époque. B.B. a été l’un des signes forts dans une période d’ascétisme, avec la volonté de faire bouger les choses », estimait Françoise Picq, historienne du féminisme, au moment de l’anniversaire du film en 2016.
Soixante ans après sa sortie, Brigitte Bardot s’amusait encore du scandale provoqué dans les milieux conservateurs : « C’était rigolo parce qu’en fin de compte, il n’y a rien de choquant ! »
« Le mambo que je danse a été totalement improvisé. J’ai laissé libre cours à mon instinct. J’ai dansé comme j’en avais envie, envoûtée par la musique, c’est tout ! Ça vous épate hein ? », ajoutait B.B., assurant être restée indifférente au grand mouvement d’émancipation suscité par le film. « Je n’ai jamais eu l’esprit tarabiscoté, et j’ai adoré ce rôle écrit sur mesure pour moi, point barre ! »
« La condition animale est beaucoup plus préoccupante que la condition féminine », répondait l’actrice dans cette interview, soixante ans après le film. Quant au phénomène B.B. qui a suivi, « il m’est tombé dessus comme à Gravelotte ! », affirmait-elle. Le succès aussi : « On ne s’y attend jamais, car on doute toujours ».
Dans un portrait télévisé consacré à Roger Vadim, le réalisateur Olivier Nicklaus définissait le cinéaste comme le premier à avoir érigé l’hédonisme en vertu, à la scène comme à la ville. Vadim assurait avoir laissé B.B. « jouer avec ses défauts et ses qualités un personnage pas exactement le sien, mais correspondant à sa nature ».
« J’ai trouvé Vadim sublime de beauté, mais je n’aurais jamais pensé qu’il tomberait amoureux de moi. Tout ce que j’ai appris, je l’ai appris avec lui », confiait pour sa part l’actrice.
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