Vladimir Poutine ne s’est pas encore exprimé publiquement le plan en 20 points dévoilé par Volodymyr Zelensky, issues de plusieurs semaines de négociations impliquant des responsables américains, ukrainiens et russes. Le Kremlin a toutefois précisé que les contacts avec Washington se poursuivraient prochainement.
Les forces russes ont attaqué l’Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi avec 131 drones d’attaque de type Shahed et Gerbera lancés de Koursk, d’Oriol, de Primorsko-Akhtarsk, de Donetsk, de Gvardeiskoe et de Tchaouda, a déclaré l’armée de l’air ukrainienne, jeudi.
Cette dernière affirme avoir abattu ou neutralisé 106 drones. « Vingt-deux drones d’attaque sur quinze sites », précise-t-elle.
Une attaque russe sur l’infrastructure portuaire et industrielle de l’oblast d’Odessa (🚩, sud de l’Ukraine), dans la nuit de mercredi à jeudi, a tué une personne et en a blessé deux autres, a annoncé le chef de l’administration militaire de l’oblast, Oleh Kiper. « A la suite de l’attaque, des bâtiments administratifs, industriels et de logistique ont été endommagés. Des foyers d’incendie se sont déclarés dans certains sites, qui ont été éteints par les secouristes », précise le communiqué.
A Zaporijia (🚩, sud-est de l’Ukraine), cinq personnes ont été blessées au cours de la journée de mercredi à la suite d’une attaque russe, a rapporté, jeudi matin, le gouverneur de l’oblast, Ivan Fedorov.
A la suite de bombardement russe dans l’oblast de Soumy (🚩, nord-est de l’Ukraine), cinq personnes ont été blessées au cours de la journée de mercredi par des attaques de drones ou de missiles, a fait savoir jeudi matin l’administration militaire régionale.
Des attaques russes ont tué une personne et blessé 17 autres au cours de la journée de mercredi dans l’oblast de Kharkiv (🚩, est de l’Ukraine), a déclaré jeudi matin Oleh Synehoubov, gouverneur de l’oblast.
Dans un message sur Telegram, Sergueï Sobianine, le maire de Moscou, annonce, mercredi, qu’un drone se dirigeant vers la capitale russe avait été abattu, portant à 16 le nombre total de drones qu’il affirme avoir été neutralisés aux abords de la ville. M. Sobianine a précisé que les services d’urgence intervenaient sur le site de chute des débris, sans fournir d’autres détails. Ces informations n’ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.
De son côté, le ministère de la défense russe a affirmé que ses systèmes de défense aérienne avaient intercepté et détruit 132 drones ukrainiens entre 13 heures et 20 heures, le 24 décembre. Selon le ministère, 46 drones auraient été abattus au-dessus de l’oblast de Belgorod, 42 au-dessus de l’oblast de Briansk et 15 au-dessus de l’oblast de Kalouga.
Dans un message publié sur X, le président de la République annonce s’être « entretenu avec Mark Rutte [le secrétaire général de l’OTAN] afin de faire le point sur la situation en Ukraine et sur les travaux engagés dans le cadre de la coalition des volontaires ».
« Dès janvier à Paris, nous continuerons le travail engagé dans ce cadre pour doter l’Ukraine de garanties de sécurité solides, condition d’une paix robuste et durable. Alors que la Russie poursuit son agression, l’Ukraine continue de se battre et elle résiste. Elle peut compter sur nous aujourd’hui comme demain », ajoute le chef de l’Etat.
La Russie a frappé des infrastructures critiques dans la ville de Kharkiv ainsi que dans les régions de Soumy et de Tcherkassy dans la soirée du 24 décembre, faisant au moins un blessé, selon les autorités locales ukrainiennes. Dans la région de Tcherkassy, les forces de défense aérienne ont neutralisé un missile russe, a indiqué le chef de l’administration militaire régionale, Ihor Taburets.
À Kharkiv, le maire, Ihor Terekhov, a déclaré que la Russie avait ciblé toute la journée des installations essentielles assurant le chauffage ainsi que l’approvisionnement en eau chaude et froide. « L’objectif est clair : détruire l’îlot énergétique que nous avons construit ces dernières années et tenter de plonger la ville dans le froid et l’obscurité », a-t-il affirmé, évoquant des frappes dans les quartiers Slobidsky et Chevtchenkivsky. Dans la ville de Trostianets, les autorités ont rapporté une nouvelle frappe russe au missile balistique, qui a endommagé des immeubles d’habitation et des bureaux à proximité de l’épicentre.
La Russie a de nouveau frappé des infrastructures énergétiques dans l’oblast de Tchernihiv, provoquant une coupure d’électricité dans la ville de Tchernihiv et ses environs, ont rapporté les autorités locales. Selon Chernihivoblenergo, l’entreprise chargée de l’approvisionnement en électricité dans la région, « plusieurs installations énergétiques-clés du district de Tchernihiv ont été endommagées », laissant sans courant la population de la ville et de plusieurs localités voisines.
Margus Tsahkna, le ministre des affaires étrangères estonien, a averti que l’Estonie réagirait « sans hésitation » en cas d’attaque russe, affirmant que son pays ouvrirait le feu si sa frontière était violée.
S’exprimant devant des journalistes polonais, M. Tsahkna a expliqué que les services estoniens surveillent étroitement la situation le long de la frontière avec la Russie, en particulier près de la ville de Narva, considérée comme une cible potentielle en cas d’offensive.
« Je le dis clairement : si des “petits hommes verts” [soldats russes sans marques distinctives] franchissent notre frontière, nous ouvrirons le feu. Les conséquences seront évidentes », a-t-il déclaré, estimant que Moscou pourrait être tenté de « tester » l’Estonie si elle doutait de sa détermination.
Le ministre a également affirmé que la même ligne rouge s’appliquerait à toute violation de l’espace aérien estonien par des avions de chasse russes. « S’ils représentent une menace pour notre sécurité, nous les abattrons », a-t-il dit, rappelant qu’il s’agit d’un territoire de l’OTAN.
M. Tsahkna a enfin déclaré que l’Europe « ne peut absolument pas faire confiance » au président russe, Vladimir Poutine, en particulier les pays partageant une frontière avec la Russie.
Le commandant a donné une « leçon de courage » à des adolescents russes dans le cadre d’un programme éducatif officiel. Connu depuis 2011 pour ses actes sanguinaires, il affiche son idéologie néonazie et est soupçonné d’avoir commis des exactions sur des prisonniers de guerre ukrainiens.
Paris soutient les efforts de Washington « pour ramener une paix juste et durable en Ukraine » mais rappelle que cela nécessite de doter Kiev de garanties de sécurité solides, ont expliqué mercredi 24 décembre à l’Agence France-Presse (AFP) des sources diplomatiques françaises.
La France et ses partenaires poursuivront leurs efforts, « en coordination avec les Etats-Unis, pour doter l’Ukraine de garanties de sécurité sans lesquelles il n’y aura pas de paix juste et durable », ont déclaré ces sources, alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé mercredi avoir obtenu des Américains une révision de leur plan pour terminer la guerre avec la Russie.
« Le projet initial de texte a été amendé au cours des dernières semaines après une forte mobilisation des partenaires de l’Ukraine afin de favoriser les conditions d’une paix respectant la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine et garantissant les intérêts et la sécurité de l’Europe », se félicitent les sources diplomatiques françaises. Elles rappellent que l’Ukraine peut compter sur le soutien indéfectible de ses partenaires européens.
« Notre engagement collectif à soutenir l’Ukraine, de manière résolue et dans la durée, ne faiblira pas : il en va de la sécurité et de la liberté de toute l’Europe », ajoutent-elles.
Dans son adresse aux Ukrainiens, mercredi soir, le président ukrainien s’est adressé à la nation la veille de Noël, appelant à la paix pour l’Ukraine et dénonçant les frappes russes menées à l’approche des fêtes.
Evoquant une croyance traditionnelle selon laquelle « les cieux s’ouvrent » la nuit de Noël, M. Zelensky a déclaré que les Ukrainiens priaient pour la paix. « Nous demandons la paix pour l’Ukraine. Nous nous battons pour elle. Nous prions pour elle. Et nous la méritons », a-t-il affirmé, ajoutant souhaiter que chaque famille vive en harmonie et que chaque enfant puisse se réjouir.
M. Zelensky a paru exprimer le souhait de voir disparaître, sans le nommer, son alter ego russe ,Vladimir Poutine : « Aujourd’hui, nous avons tous un même rêve, et nous formulons un seul vœu pour tous. “Qu’il périsse”, dira chacun en son for intérieur. Mais lorsque nous nous tournons vers Dieu, bien sûr, nous demandons plus large : nous demandons la paix pour l’Ukraine. »
Son allocution survient alors que la Russie a poursuivi ses attaques contre l’Ukraine. Le 23 décembre, au moins trois personnes ont été tuées et douze autres blessées dans des frappes impliquant des centaines de drones et des missiles, visant notamment les infrastructures énergétiques, selon les autorités ukrainiennes.
Le président ukrainien a dénoncé des bombardements « massifs » menés à la veille de Noël, estimant qu’ils démontraient que leurs auteurs « n’ont rien en commun avec le christianisme ni avec quoi que ce soit d’humain ».
M. Zelensky a enfin appelé à la solidarité nationale, affirmant prier pour les soldats au front, pour les Ukrainiens détenus afin qu’ils rentrent chez eux, et pour les soldats morts au combat.
Des coupures d’électricité programmées seront mises en place le 25 décembre dans la majorité des régions d’Ukraine, a annoncé la compagnie nationale d’énergie Ukrenergo. Selon l’opérateur public du réseau électrique, les restrictions s’appliqueront par tranches horaires de 00 h 00 à 23 h 59, tant pour les consommateurs domestiques que pour les industriels. Ukrenergo n’a pas précisé l’ampleur exacte des limitations.
L’entreprise a expliqué que ces mesures faisaient suite à des attaques massives de missiles et de drones russes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Elle a averti que les horaires pourraient être modifiés en fonction de la situation.
Dans la nuit du 23 au 24 décembre, la Russie a mené de nouvelles frappes contre le secteur énergétique, entraînant des coupures d’électricité dans plusieurs régions, notamment Soumy, Dnipropetrovsk, Kherson, Kharkiv et Tchernihiv, selon les autorités ukrainiennes.
La Russie souhaite obtenir des modifications majeures au dernier plan de paix proposé par les Etats-Unis pour mettre fin à la guerre en Ukraine, notamment un renforcement des restrictions sur les capacités militaires ukrainiennes, rapporte l’agence Bloomberg, mercredi, citant une source proche du Kremlin. Moscou considère le plan en 20 points élaboré par Washington et Kiev comme une base de discussion, mais estime qu’il ne répond pas à plusieurs exigences russes.
Vladimir Poutine ne s’est pas encore exprimé publiquement sur ces propositions, issues de plusieurs semaines de négociations impliquant des responsables américains, ukrainiens et russes. Le Kremlin a toutefois indiqué que les contacts avec Washington se poursuivraient prochainement.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a reconnu que des divergences persistent avec les Etats-Unis sur les questions territoriales et sur la gestion de la centrale nucléaire de Zaporijia, occupée par la Russie. Il a néanmoins affirmé que les discussions avaient « nettement progressé » vers une finalisation des documents.
La Russie n’a pas officiellement approuvé le plan en 20 points, mais éviterait un rejet frontal afin de ne pas froisser Donald Trump, qui a jugé cette semaine que les discussions avançaient « correctement », tout en reconnaissant qu’un accord avant Noël semblait hors de portée.
Parmi les demandes russes figurent des garanties contre une extension future de l’OTAN vers l’est, le statut de neutralité de l’Ukraine, des limites sur la taille et l’armement de ses forces après-guerre, ainsi que des clarifications sur la levée des sanctions occidentales et sur les avoirs russes gelés. Moscou réclame également des concessions territoriales dans l’est de la région de Donetsk, une exigence rejetée par Kiev, qui redoute une nouvelle offensive russe.
Selon Volodymyr Zelensky, la Russie a évoqué un possible retrait de certaines régions ukrainiennes, tout en demandant en contrepartie un retrait ukrainien de zones encore contrôlées à Donetsk, que les États-Unis envisageraient de transformer en zone démilitarisée.
Le président ukrainien a par ailleurs promis d’organiser une élection présidentielle « dès que possible » après un éventuel cessez-le-feu, lequel entrerait en vigueur dès la signature d’un accord de paix et serait supervisé par des médiateurs internationaux.
Kiev affirme avoir obtenu le soutien de Washington pour un calendrier de future adhésion à l’Union européenne, un vaste plan de reconstruction et des garanties de sécurité américaines en cas de violation du cessez-le-feu par la Russie.
La Cour suprême de Donetsk, une ville de l’est de l’Ukraine sous contrôle russe, a condamné, mercredi, à dix-neuf ans de prison un ressortissant colombien, Oscar Mauricio Blanco Lopez, accusé de « mercenariat » après avoir combattu au sein de l’armée ukrainienne contre Moscou.
Selon le parquet général russe, cet homme de 42 ans avait signé un contrat avec l’armée ukrainienne en mai 2024 pour participer à « des combats contre les forces armées russes ». Il a été fait prisonnier par les soldats russes dans l’oblast de Donetsk en décembre 2024. La Russie considère systématiquement les étrangers combattant au sein de l’armée ukrainienne comme étant des « mercenaires », ce que punit la loi russe, et non des volontaires.
Les forces ukrainiennes disent, par ailleurs, avoir touché un site de stockage de drones navals russes en Crimée et un dépôt de matériel dans l’oblast de Louhansk. « En outre, des tirs ont été signalés sur plusieurs installations de défense antiaérienne et des zones de concentration de forces ennemies dans les territoires temporairement occupés d’Ukraine », ajoute leur état-major.
Le négociateur russe Kirill Dmitriev a, selon lui, rendu compte au président russe, Vladimir Poutine, de tous les détails de sa visite à Miami, où il a rencontré les émissaires américains à la fin de la semaine dernière, mais le Kremlin considère qu’il n’est pas opportun de les communiquer à la presse.
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