« Le soutien de l’Union européenne à l’Ukraine ne faiblira pas », a affirmé le président du Conseil européen lors d’un échange avec les dirigeants européens et le président ukrainien, en escale au Canada. Mark Carney a annoncé une nouvelle aide de 2,5 milliards de dollars canadiens (1,5 milliard d’euros) pour aider au processus de reconstruction de l’Ukraine.
Le président du Conseil européen, Antonio Costa, qui a également participé à l’échange avec Volodymyr Zelensky, a fait écho aux assurances données par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. « Le soutien de l’UE à l’Ukraine ne faiblira pas », a-t-il écrit sur X. « Dans la guerre, dans la paix, dans la reconstruction », a-t-il ajouté.
Il a souligné que l’UE se tenait prête à adopter de nouvelles sanctions contre Moscou si nécessaire. « Une Ukraine forte et prospère au sein de l’UE est une garantie de sécurité essentielle. Nous continuons de travailler à une paix solide et durable pour l’Ukraine, en coopération étroite avec nos partenaires américains », a encore écrit Antonio Costa.
En route pour rencontrer le président américain en Floride, Volodymyr Zelensky a fait escale au Canada où il a rencontré le premier ministre canadien. Il a également profité de ce temps pour échanger, par visioconférence, avec plusieurs dirigeants européens dont la présidente de la Commission.
« Nous venons de prendre contact avec plusieurs dirigeants avant la rencontre de demain entre le président Trump et le président Zelenskyy sur les pourparlers de paix. Nous saluons tous les efforts qui contribuent à notre objectif commun : une paix juste et durable qui préserve la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Et cela renforce les capacités de sécurité et de défense du pays, en tant que partie intégrante de la sécurité de notre continent », a martelé sur X, Ursula von der Leyen qui a ajouté que la Commission, continuera, en 2026 à maintenir la pression sur le Kremlin et « à travailler intensément pour accompagner l’Ukraine sur la voie de son adhésion à l’UE ».
Les dirigeants des principaux pays européens, du Canada, de l’Union européenne et de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ont assuré samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky de « leur plein soutien » avant sa rencontre avec Donald Trump en Floride, a fait savoir le chancelier allemand Friedrich Merz.
Au cours d’une visioconférence organisée lors de son escale au Canada, Volodymyr Zelensky a informé ses soutiens « de l’état d’avancement des négociations », a précisé le porte-parole du dirigeant allemand, Stefan Kornelius, dans un communiqué, sans donner, à ce stade plus de détails.
Le président ukrainien a fait escale au Canada, quelques heures avant sa rencontre avec le président américain, Donald Trump. Il s’est entretenu avec le premier ministre canadien, Mark Carney, avec lequel il a appelé les dirigeants européens.
« Je suis reconnaissant de tout le soutien apporté à l’Ukraine, et plus particulièrement à sa défense aérienne. La Russie continue de terroriser nos villes et notre population. Moscou a même rejeté les propositions de cessez-le-feu pour Noël et intensifie la brutalité de ses frappes de missiles et de drones. C’est un signe clair de la façon dont elle considère la diplomatie là-bas : jusqu’à présent, sans le sérieux escompté », a rapporté Volodymyr Zelensky sur X, après cette rencontre.
« Un soutien conséquent à l’Ukraine est donc indispensable, tout comme une pression suffisante sur la Russie. Il est important que le Canada ait annoncé aujourd’hui un nouveau programme d’aide », a-t-il ajouté.
Quelques minutes auparavant, le premier ministre canadien avait insisté sur le besoin de soutenir « l’Ukraine en cette période difficile ». Il avait ainsi annoncé une nouvelle aide économique de 2,5 milliards de dollars canadiens (1,5 milliard d’euros) qui devrait selon lui permettre de débloquer des financements internationaux « afin d’entamer » le processus de reconstruction de l’Ukraine.
Le président de la République française a participé à un appel entre Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens, avant la rencontre entre le président ukrainien et Donald Trump dimanche en Floride, a rapporté son entourage.
L’appel s’est déroulé dans le format dit « de Berlin » avec plusieurs représentants européens mais aussi le président du Conseil européen, la présidente de la Commission européenne, le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, le premier ministre canadien et le président ukrainien.
Le président de la République française « a exprimé la condamnation par la France de la nouvelle vague de frappes russes intervenue dans la nuit en Ukraine. Il a souligné que cette vague de frappes illustrait à nouveau le contraste entre la disposition de l’Ukraine à bâtir une paix durable et la détermination de la Russie à prolonger la guerre qu’elle a déclenchée il y a près de quatre ans, y compris en continuant de s’attaquer aux civils », assure l’entourage d’Emmanuel Macron.
Durant cet appel, le président français a souligné la nécessité de continuer à œuvrer ces jours-ci pour la paix, en insistant sur le besoin d’un cessez-le-feu adossé à des garanties de sécurité robustes et durables pour l’Ukraine. De plus, selon la même source, la France accueillera une nouvelle réunion de la « coalition des volontaires » en présentiel à Paris en janvier.
Selon le maire de Kiev, Vitali Klitschko, 32 personnes ont été blessées, et 11 d’entre elles ont été hospitalisées, après des attaques russes dans la nuit de vendredi à samedi. Un précédent bilan faisait état de 28 blessés.
Ihor Klymenko, le ministre de l’intérieur ukrainien par intérim, avait auparavant rapporté qu’une personne avait été tuée dans la capitale ainsi qu’une autre personne à Bila Tserkva.
Mark Carney a condamné samedi la « barbarie » des attaques russes survenues dans la nuit à Kiev et insisté sur le fait que tout accord de paix en Ukraine nécessiterait « une Russie prête à coopérer », alors qu’il accueillait le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au Canada.
« Nous avons les moyens et la possibilité [d’obtenir] une paix juste et durable [en Ukraine], mais cela nécessite une Russie prête à coopérer », a-t-il déclaré lors d’un bref échange à la presse aux côtés du président ukrainien.
Mark Carney a insisté sur le besoin de soutenir « l’Ukraine en cette période difficile ». Il a ainsi annoncé une nouvelle aide économique de 2,5 milliards de dollars canadiens (1,5 milliard d’euros) qui devrait selon lui permettre de débloquer des financements internationaux « afin d’entamer » le processus de reconstruction de l’Ukraine.
Selon un communiqué du Kremlin, le président russe, Vladimir Poutine, a écouté un rapport de l’état-major faisant état de « la libération des villes de Dimitrov [le nom russe de Myrnohrad] et de Houliaïpolé ». La première est située dans la région de Donetsk et la deuxième dans la partie orientale de celle de Zaporijia.
Selon le site ukrainien deepstatemap.live qui suit quotidiennement l’évolution du front, vendredi soir les troupes russes continuaient à grignoter du terrain et se trouvaient très proches des frontières de la ville de Myrnohrad. La ville restait toutefois hier encore une « zone grise », l’armée ukrainienne se défendant des assauts russes.
La ville de Pokrovsk formait avec Myrnohrad une conurbation autrefois peuplée de 100 000 habitants, Pokrovsk est un important nœud logistico-ferroviaire qui peut servir de tremplin aux forces de Moscou, en vue d’attaques vers la région de Dnipropetrovsk.
Par ailleurs, le ministère de la défense russe a de son côté déclaré que plus de 230 drones ukrainiens ont été abattus au cours de la journée au dessus de la Russie.
La Russie a bombardé Kiev et l’oblast du même nom avec des centaines de drones et des dizaines de missiles, faisant deux morts et des dizaines de blessés. Cette attaque a entraîné des coupures d’électricité pour plus d’un million de foyers dans la capitale ukrainienne et dans sa région.
« La première frappe a privé d’électricité plus de 700 000 clients samedi matin, et 400 000 autres ont été déconnectés dans la région entourant la capitale », a déclaré l’opérateur privé DTEK sur Telegram, qui précise travailler à rétablir le courant.
Le président ukrainien avait annoncé qu’il ferait une escale au Canada avant sa rencontre prévue demain avec le président américain, Donald Trump. Il doit également s’entretenir avec les dirigeants européens.
« Nous sommes arrivés à Halifax », a déclaré aux journalistes un porte-parole de Volodymyr Zelensky, Sergii Nykyforov. « Il y aura une réunion bilatérale entre le président et le premier ministre, [Mark] Carney, suivie d’une conversation téléphonique conjointe avec les dirigeants européens », a-t-il ajouté.
La Russie a frappé Kiev et l’oblast du même nom avec des centaines de drones et dizaines de missiles, faisant deux morts et des dizaines de blessés, provoquant des coupures de courant dans des centaines de milliers de foyers. Une attaque à laquelle a réagi le premier ministre polonais. « Contrairement aux attentes du président [Donald] Trump et malgré la volonté de faire des compromis, la Russie a de nouveau attaqué des quartiers d’habitation de Kiev », a-t-il déploré.
« Je m’exprimerai aujourd’hui sur les perspectives de paix avec les dirigeants de l’Ukraine, de l’Allemagne, de l’Ukraine, de la France, du Royaume-Uni, de l’Italie et de l’Union européenne », a ensuite affirmé Donald Tusk.
Alors que le président américain et le président ukrainien doivent se rencontrer demain en Floride, Volodymyr Zelensky affirme que sa « vision commune avec les Etats-Unis s’étend jusqu’en 2040 et couvre les éléments-clés d’un accord sur l’investissement et la prospérité future ». Il estime que la reconstruction nécessitera 700 à 800 milliards d’euros.
« L’important est que nous partagions une vision commune avec les Etats-Unis, à savoir la création de plusieurs fonds. Il y aura un fonds de construction pour l’Ukraine, une plateforme d’investissement souveraine pour l’Ukraine, un fonds de développement pour l’Ukraine et un fonds pour la croissance et les opportunités de l’Ukraine. Nous prévoyons de poursuivre le développement du fonds d’investissement pour la reconstruction américano-ukrainien », détaille Volodymyr Zelensky.
« Les Russes ont de nouveau attaqué des infrastructures gazières et énergétiques. Ils ont frappé des sites de production du groupe Naftogaz et une centrale de cogénération avec des drones Shahed », a fait savoir le directeur de Naftogaz.
« Les équipes d’urgence, les services techniques et toutes les unités concernées travaillent d’arrache-pied pour faire face aux conséquences de l’attaque et rétablir les installations », a-t-il ajouté. Il précise que ces attaques coïncident avec les baisses des températures en Ukraine.
A quelques heures de sa rencontre avec Donald Trump afin d’évoquer le « plan de paix » américain pour mettre fin à la guerre en Ukraine, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rappelé sur X quelques conditions « essentielles ». Sa priorité est que les « garanties de sécurité » soient solides.
De plus, alors que les Américains souhaiteraient que les Ukrainiens organisent un référendum ou des élections, il affirme que cela est « impossible » dans le contexte actuel. « L’espace aérien doit être sûr et la sécurité assurée sur l’ensemble de notre territoire, au moins pendant toute la durée des élections ou d’un référendum. La présence d’observateurs est également primordiale », a plaidé le président ukrainien.
« L’Ukraine n’a pas déclenché cette guerre. C’est la Russie qui l’a déclenchée. L’Ukraine a soutenu la proposition de cessez-le-feu du président Trump. L’Ukraine a accepté de nombreux compromis, comme en témoignent nos projets d’accords et notre plan en 20 points. L’Ukraine est prête à tout pour mettre fin à cette guerre », a détaillé M. Zelensky avant d’ajouter : « Nous devons être fermes à la table des négociations. Pour cela, nous avons besoin du soutien du monde entier : de l’Europe et des États-Unis. Cela inclut des défenses aériennes – actuellement insuffisantes –, des armements – également insuffisants – et des financements. »
Le président américain, Donald Trump, et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, doivent se rencontrer dimanche en Floride, vers 15 heures (heure locale, soit 21 heures à Paris).
« Nous sommes actuellement en vol vers la Floride, aux États-Unis. En route, nous ferons une escale au Canada. J’aurai une réunion avec le premier ministre du Canada, [Mark] Carney. Ensemble, nous prévoyons de nous entretenir en ligne avec des dirigeants européens », a déclaré Volodymyr Zelensky un peu plus tôt dans la journée.
Avec Donald Trump, il doit évoquer la question sensible des territoires, dans le cadre des négociations visant à mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Par Ariane Chemin, Guillaume Herbaut
Lors d’une discussion avec des journalistes à la veille de sa rencontre avec Donald Trump, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réitéré les « lignes rouges » de l’Ukraine dans les négociations en cours.
Reconnaissant que la Russie a ses propres objectifs, et que les représentants américains ont proposé des compromis, Volodymyr Zelensky a toutefois rappelé l’importance des questions territoriales, et de la centrale nucléaire de Zaporijia, pour Kiev. « Vous connaissez ma position : juridiquement, nous ne reconnaîtrons rien, quelles que soient les conditions. S’il y a une mise à jour des approches, nous communiquerons bien sûr avec la population avant de prendre une décision », a-t-il déclaré, cité par Suspilne.
Outre ces questions, « il y a les garanties de sécurité, qui sont très importantes pour [les Ukrainiens] », a-t-il ajouté. « Il est essentiel que les garanties de sécurité soient solides et que nous soyons protégés. » Quant à la tenue d’élections, M. Zelensky a assuré que celles-ci « ne peuvent se faire dans les conditions dans lesquelles [les Ukrainiens vivent] aujourd’hui ».
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur « » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Vous ignorez qui est l’autre personne ? Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
Si vous utilisez ce compte à plusieurs, créez un compte pour votre proche (inclus dans votre abonnement). Puis connectez-vous chacun avec vos identifiants. Sinon, cliquez sur « » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Vous ignorez qui d’autre utilise ces identifiants ?
Si vous êtes bénéficiaire de l’abonnement, connectez-vous avec vos identifiants. Si vous êtes 3 ou plus à utiliser l’abonnement, passez à l’offre Famille. Sinon, cliquez sur « » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Vous ignorez qui d’autre utilise ce compte ?
Si vous utilisez ce compte à plusieurs, passez à une offre multicomptes pour faire profiter vos proches de votre abonnement avec leur propre compte. Sinon, cliquez sur « » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.
