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La famille de Laurent Vinatier « espère qu’il puisse être libéré pendant les fêtes » de fin d’année, c’est-à-dire d’ici au Noël orthodoxe, le 7 janvier, a déclaré jeudi 25 décembre l’avocat du chercheur français, Frédéric Bélot, à l’Agence France-Presse (AFP).
La famille entretient un « espoir prudent » après l’annonce de Moscou qu’une « proposition » a été faite à la France concernant ce chercheur, emprisonné en Russie depuis juin 2024 et qui pourrait être jugé pour espionnage. « Nous avons toute confiance dans la diplomatie française, qui fait son maximum », a poursuivi Me Bélot, espérant que le sort de Laurent Vinatier soit évoqué à l’occasion d’un échange entre les présidents russe, Vladimir Poutine, et français, Emmanuel Macron. Cette annonce intervient alors que Paris et Moscou, dont les relations sont au plus bas, ont récemment manifesté publiquement leur intérêt à un contact direct entre les deux présidents.
« Il y a eu des contacts appropriés entre notre partie et les Français. En effet, une proposition a été faite aux Français concernant Vinatier », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son point presse quotidien, auquel participait l’AFP. « La balle est dans le camp de la France maintenant », a-t-il ajouté, en affirmant ne « pas pouvoir fournir de détails », car « c’est un domaine très sensible ». Contacté par l’AFP, le ministère des affaires étrangères français s’est refusé à tout commentaire.
Interrogé par un journaliste français sur ce sujet vendredi lors de sa conférence de presse annuelle, le président russe avait affirmé « ne rien savoir » de l’affaire et en entendre parler pour la première fois. « Je vous promets que je vais me renseigner. Et s’il y a la moindre chance de résoudre cette question de manière positive, si la loi russe le permet, nous ferons tout notre possible », avait alors assuré Vladimir Poutine.
Arrêté en juin 2024, Laurent Vinatier, spécialiste de l’espace post-soviétique âgé de 49 ans, était employé par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels, notamment s’agissant de l’Ukraine. Il a été condamné en octobre 2024 par un tribunal russe à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré en tant qu’« agent de l’étranger », alors qu’il collectait des « informations militaires » pouvant être « utilisées contre la sécurité » de la Russie. L’intéressé avait reconnu les faits, mais plaidé l’ignorance.
En août, Laurent Vinatier avait comparu devant un tribunal russe pour des accusations d’espionnage qui, si elles étaient confirmées, risqueraient d’alourdir considérablement sa peine. L’enquête a été prolongée et il pourrait faire l’objet d’un nouveau procès pour espionnage fin février 2026, selon son avocat français.
Laurent Vinatier avait déclaré en août ne s’attendre « à rien de bien, à rien de positif » après avoir appris ces nouvelles accusations. Ses parents avaient assuré à l’AFP que leur fils était un « prisonnier politique », un « pion » utilisé par les Russes pour « faire pression ».
Paris avait exigé de Moscou la libération de son ressortissant, accusant la Russie de chercher à prendre des Occidentaux en otage, sur fond de tensions dues à la guerre en Ukraine. La Russie a arrêté plusieurs ressortissants occidentaux pour divers motifs depuis le début de son invasion de l’Ukraine, en février 2022, et a procédé à des échanges de prisonniers avec les Etats-Unis.
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