Un haut responsable américain a assuré que le projet d’accord issu des négociations à Berlin prévoyait des « garanties de sécurité très fortes » pour Kiev. Le président ukrainien a toutefois fait part de positions « différentes » sur la question des concessions territoriales.
En ouverture d’un débat, suivi d’un vote symbolique, au Sénat sur les moyens de la défense, destiné à favoriser l’adoption du budget de l’Etat, Sébastien Lecornu a prévenu lundi que la France pouvait être « défaite sans être envahie », en invitant les sénateurs à débattre de la future mise à jour de la loi de programmation militaire. Un débat similaire a été organisé mercredi à l’Assemblée nationale, où les députés ont plébiscité le « principe » d’une augmentation des crédits aux armées.
Le premier ministre a proposé aux sénateurs « d’aller un peu plus loin » et de discuter de la « mise à jour » de la loi de programmation militaire prévue au premier trimestre.
« La manière de s’en prendre à la nation française dans les années qui viendront sera de manière beaucoup plus hybride que par le passé », a-t-il souligné. « C’est toujours l’éternelle caricature de chars qui arriveraient sur Belfort ou sur Strasbourg. Il n’en est rien. En revanche, on peut être désormais défait sans être envahi ».
« Et ça pose toute la question des nouveaux espaces de conflictualité », les questions « des routes maritimes, des fonds marins, du cyber » et autres attaques informatiques contre les infrastructures étatiques mais aussi les services des collectivités, les hôpitaux ou les entreprises, a-t-il énuméré.
Le chef du gouvernement a également invité les sénateurs à réfléchir au « lien que la France doit avoir avec l’Alliance atlantique » compte tenu de « l’ambiguïté » de l’administration américaine de Donald Trump à l’égard de l’OTAN et de l’Europe. « Comment on garantit notre autonomie quoi qu’il arrive, je pense que ce sera consensuel, mais comment on est capable aussi de faire vivre ce pilier européen de l’OTAN ? », a-t-il demandé.
Défendant « l’indépendance » de la France, il a souligné que la dissuasion nucléaire « ne se partageait absolument pas », mais il souhaite débattre des « éléments qui, pour des raisons soit politiques soit budgétaires, peuvent être amenés à être mutualisés ».
Après deux jours de pourparlers à Berlin avec des émissaires de Washington, le président ukrainien a évoqué les garanties de sécurité américaines pour l’Ukraine. « Nous avons fait des progrès dans ce domaine », a-t-il dit lors d’une conférence de presse avec le chancelier allemand Friedrich Merz. « J’ai vu les détails » et « ils ont l’air plutôt très bons, même si ce n’est qu’une première ébauche », a poursuivi M. Zelensky.
Il a aussi fait état de positions « différentes » entre l’Ukraine et les Etats-Unis sur la question des concessions territoriales que Kiev pourrait accorder à Moscou pour mettre fin à la guerre. « Il existe des questions complexes, en particulier celles concernant les territoires (…). Pour le dire franchement, nous avons encore des positions différentes », a-t-il déclaré.
Le projet d’accord issu de négociations à Berlin avec des Ukrainiens prévoit des « garanties de sécurité très fortes » pour Kiev, semblables à celles de l’article 5 du traité de l’OTAN, a assuré lundi un haut responsable américain, pendant un entretien avec la presse. « Tout ce dont les Ukrainiens ont besoin selon nous pour se sentir en sécurité est inclus » dans le volet sécurité du projet d’accord, a-t-il insisté pendant un entretien avec la presse.
Un négociateur américain qui participait lui aussi à l’échange téléphonique a toutefois averti que ces garanties de sécurité pour l’Ukraine, dont il n’a pas donné de détails concrets, « ne seraient pas sur la table indéfiniment. » Le président américain, Donald Trump, doit, selon ces deux sources, appeler lundi son homologue ukrainien et des dirigeants européens pendant le dîner auquels ils doivent participer dans la capitale allemande.
Le haut responsable américain cité plus haut a jugé que la Russie « allait accepter » le projet d’accord, y compris cette promesse de garanties de sécurité, sur lesquelles il n’a pas donné de précisions concrètes tout en assurant que l’Ukraine et les dirigeants européens en étaient très satisfaits.
La Russie a fait savoir qu’elle était ouverte à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne (UE) dans le cadre d’un éventuel accord de paix visant à mettre fin à la guerre, ont assuré des responsables américains lors d’un entretien avec la presse, rapporte l’agence Associated Press. Ils ont estimé qu’une telle offre constituerait une concession majeure de la part de Moscou, même si la Russie a déjà déclaré par le passé qu’elle ne s’opposait pas à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE.
Le principal négociateur ukrainien, Rustem Umerov, a pour sa part déclaré sur les réseaux sociaux que de « réels progrès » avaient été réalisés lors des discussions à Berlin. Les pourparlers ont duré environ 90 minutes, après une session de cinq heures dimanche.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a évoqué lundi des discussions « pas faciles » mais « productives » avec les émissaires américains à Berlin sur un possible règlement du conflit avec la Russie. « Ces conversations ne sont jamais faciles, pour être honnête avec vous. Mais la conversation était productive, avec beaucoup de détails, vraiment beaucoup », a déclaré M. Zelensky, qui s’exprimait lors d’un forum économique germano-ukrainien.
Le service de sécurité de l’Ukraine (SBU) annonce avoir mené une nouvelle opération contre le port de Novorossiïsk, dans le kraï de Krasnodar [🚩]. Des drones sous-marins (Sub Sea Baby) ont fait exploser un sous-marin russe du projet 636.3 Varchavianka, annonce le service de presse du SBU, lundi, accompagnant son communiqué d’une vidéo. Les sous-marins du projet 636 Varchavianka (nom de code OTAN : Kilo amélioré) sont une série de sous-marins polyvalents diesel-électriques.
Le SBU a précisé que, à la suite de l’explosion, le sous-marin avait subi des dégâts critiques et avait été, de facto, mis hors service.
Selon le SBU, le sous-marin transportait à son bord quatre lanceurs de missiles de croisière Kalibr, que la Russie utilise pour frapper le territoire ukrainien.
« Le coût d’un sous-marin de la classe Varchavianka s’élève à environ 400 millions de dollars. Compte tenu des sanctions internationales en vigueur, la construction d’un sous-marin similaire pourrait désormais coûter jusqu’à 500 millions de dollars. Cette classe de sous-marins est également connue sous le nom de Trou noir en raison de la capacité de sa coque à absorber les sons et à rester difficilement détectable par les sonars », selon le communiqué. Une chaîne Telegram russe affirme que le sous-marin n’a pas subi de dommages.
Le service de sécurité précise que le sous-marin endommagé se trouvait contraint de rester dans le port de Novorossiïsk en raison des opérations menées auparavant par les drones navals de surface Sea Baby, qui ont repoussé les navires et sous-marins russes hors de la baie de Sébastopol, en Crimée temporairement occupée. L’opération a été menée par les combattants de la 13ᵉ direction principale du contre-espionnage militaire du SBU, en coopération avec la marine ukrainienne.
Le 13 septembre 2023, des missiles Storm Shadow ukrainiens avaient touché et détruit le sous-marin Rostov-sur-le-Don ainsi que le Minsk, un navire de débarquement.
Le chef de l’Etat est attendu lundi à Berlin pour une réunion de travail consacrée à la situation en Ukraine, annonce l’Elysée. « Le président de la République réaffirmera la détermination de la France à poursuivre son engagement pour la paix et la sécurité pour l’Ukraine et en Europe », peut-on lire dans un communiqué de l’Elysée.
Ce déplacement intervient alors que les discussions de paix se sont poursuivies lundi dans la capitale allemande entrele président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et la délégation américaine pour trouver un accord de paix avec la Russie.
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sont également annoncés lundi soir à Berlin, de même que les dirigeants du Royaume-Uni, d’Italie, des Pays-Bas, de Pologne et de Suède.
Pour la troisième fois en une semaine, des drones du SBU ukrainien ont frappé une installation pétrolière appartenant à la société russe Lukoil-Nijnevoljskneft en mer Caspienne, rapportent les médias ukrainiens, citant une source au sein du SBU.
Selon cette source, l’attaque a visé le 15 décembre une plateforme pétrolière du gisement pétrolier et gazier à condensat de Korchagin. Les frappes ont endommagé des équipements jugés critiques, entraînant l’arrêt des activités de production.
Les 11 et 12 décembre, des drones ukrainiens avaient déjà ciblé les plateformes d’extraction des gisements de Filanovski et de Korchagin. Le gisement de Filanovsky figure parmi les plus importants champs explorés en Russie et dans le secteur russe de la mer Caspienne, avec des réserves estimées à 129 millions de tonnes de pétrole et 30 milliards de mètres cubes de gaz, selon la même source.
Dans son premier discours public, lundi après-midi, Blaise Metreweli, la nouvelle cheffe du MI 6 britannique, a prévu de souligner l’importance de la « maîtrise des technologies » pour lutter contre les menaces émanant de la Russie et d’autres acteurs hostiles qui ont ouvert une nouvelle « ère d’incertitude ». « La ligne de front est partout » du fait de ces menaces hybrides, selon des extraits de son discours qui doit avoir lieu au quartier général du service à Vauxhall, à Londres, mis en ligne par le gouvernement.
« L’exportation du chaos est une caractéristique et non une exception de l’approche russe en matière d’engagement international, et nous devons nous préparer à ce que cela continue jusqu’à ce que [le président russe Vladimir] Poutine soit contraint de revoir sa stratégie », doit-elle affirmer.
Cette ancienne directrice générale de la division Innovation et Technologie du MI 6 doit insister sur le fait que « la maîtrise des technologies doit imprégner tout » le travail des services de renseignement. « Pas seulement dans nos laboratoires, mais aussi sur le terrain, dans nos techniques opérationnelles et, plus important encore, dans l’état d’esprit de chaque agent. Nous devons être aussi à l’aise avec les lignes de code qu’avec les sources humaines ».
Face à une Russie « agressive, expansionniste et révisionniste », le soutien du Royaume-Uni à l’Ukraine sera « indéfectible », doit aussi insister la dirigeante de 48 ans, dont la famille est originaire d’Europe de l’Est.
Comme d’autres pays d’Europe, le Royaume-Uni a connu une hausse de 50 % de « cyberattaques d’ampleur significative » d’août 2024 à août 2025, selon un récent rapport du Centre national pour la cybersécurité, qui pointait notamment les menaces venant de Russie, de Chine, d’Iran ou de Corée du Nord.
La menace russe figure également en bonne place du discours que doit prononcer plus tard lundi le chef d’état-major des armées du Royaume-Uni, Richard Knighton, devant le cercle de réflexion Royal United Services Institute, spécialisé dans la défense. Il doit appeler à la « résilience nationale » face aux « menaces croissantes » contre le Royaume-Uni et l’OTAN. La semaine dernière, le ministère de la défense a annoncé l’unification du renseignement militaire derrière une seule entité baptisée Military Intelligence Service pour faire face à l’augmentation des « actions hostiles ».
Le Conseil de l’Europe a adopté, lundi, des sanctions contre douze individus et deux sociétés accusés de participer aux « activités hybrides russes » de manipulation d’information, d’interférence ou de cyberactivité.
Le ministre de l’Europe et des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a salué sur X ces sanctions, prises à l’initiative de la France contre « les relais de la propagande du Kremlin et les artisans des ingérences numériques étrangères ».
Parmi les entités visées figurent notamment des compagnies maritimes qui travaillent avec les compagnies pétrolières russes Lukoil et Rosneft, et contribuent au contournement des sanctions de la « flotte fantôme » russe. Par ailleurs, sont aussi visés des propagandistes comme l’ancien militaire Xavier Moreau, ressortissant franco-russe basé en Russie, et relais de la propagande du Kremlin en Europe, ou John Mark Dougan, responsable d’ingérence numérique en Europe.
Avec ces nouvelles sanctions, 59 personnes et 17 entités sont visées au total par des mesures restrictives de l’Union européenne. Celles-ci les soumettent à un gel de leurs avoirs, une interdiction de voyager ou de transiter par le territoire européen, ainsi que des restrictions financières.
La banque centrale russe, qui a saisi la justice à Moscou contre Euroclear qui détient l’essentiel des avoirs gelés de la Russie, a réclamé 18 100 milliards de roubles (environ 198 milliards d’euros) de dommages et intérêts à la société belge, a fait savoir le tribunal d’arbitrage de Moscou à TASS.
La Commission européenne cherche actuellement à piocher dans les quelque 200 milliards d’euros d’avoirs de la banque centrale russe, gelés dans l’Union européenne en raison de sanctions prises par les Vingt-Sept contre Moscou, afin de financer un prêt à l’Ukraine où la Russie mène depuis bientôt quatre ans une offensive à grande échelle.
« Les actions du dépositaire Euroclear ont causé un préjudice à la Banque de Russie en raison de l’impossibilité de gérer les liquidités et les titres » lui appartenant, a déclaré vendredi la banque centrale russe dans un communiqué. La somme revendiquée est composée du montant des avoirs gelés et de l’indemnisation du manque à gagner.
Les unités du groupe « Est » ont pris le contrôle de la localité de Peschanoye, dans l’oblast de Dnipropetrovsk, a annoncé le ministère de la défense russe sur Telegram, précisant que les forces russes avaient pour cela traversé la rivière Gaichur pour rejoindre un « bastion des forces ukrainiennes ». Sept véhicules et plus de vingt drones ont été détruits dans les combats, ajoute-t-il.
Le bureau du président ukrainien a annoncé la fin de ces pourparlers entre l’Ukraine et les Etats-Unis, après près de 2 heures. Volodymyr Zelensky, qui s’est également entretenu en visioconférence avec des prisonniers politiques libérés de Biélorussie, doit ensuite rencontrer dans l’après-midi le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, et la présidente du Bundestag, Julia Klöckner, avant de se rendre à une réunion du forum économique germano-ukrainien.
Une rencontre au sommet doit aussi réunir lundi soir le chef de l’Etat ukrainien avec des responsables européens.
Dans la ville-clé de Koupiansk, dans le nord-est de l’Ukraine, où Kiev a revendiqué la semaine dernière la reprise de quartiers à l’armée russe, il ne reste plus que 100 à 200 soldats russes, a estimé lundi Viktor Trehoubov, le porte-parole des forces ukrainiennes pour cette zone. Pour étayer son affirmation, M. Trehoubov explique que le renseignement ukrainien a fait état de 40 noms d’usages mentionnés dans les enregistrements radio de la zone. Or, « en général, il y a un poste radio pour trois ou quatre personnes », précise-t-il à la télévision nationale, estimant que le nombre de soldats restants serait, selon lui, « plus proche de 100 ».
« C’est actuellement une situation peu enviable pour les Russes à Koupiansk », déclare M. Trehoubov.
La carte tenue à jour par les analystes ukrainiens du site DeepState ne montre plus que quelques poches russes isolées, et les villages situés au nord-ouest de Koupiansk sont représentés comme des « zones libérées » (en bleu).
Dans l’oblast d’Odessa, dont le système énergétique a été visé samedi par une attaque massive avec plus de 450 drones et 30 missiles, la situation énergétique reste « complexe, mais contrôlée », a fait savoir lundi le ministère de l’énergie ukrainien.
Si les services publics d’électricité ont réussi à rétablir l’approvisionnement en électricité pour plus de 184 000 consommateurs et des infrastructures critiques de l’oblast, « plus de 430 000 abonnés restent sans électricité », précise-t-il. Le ministère rapporte aussi des coupures de courant partielles dans les oblasts de Donetsk et Dnipropetrovsk.
Malgré les négociations en cours sur un plan de paix en Ukraine, 26 % des citoyens européens, et 22 % des Français, considèrent que l’invasion de l’Ukraine par la Russie reste le défi le plus important pour l’Union européenne (UE), selon le dernier sondage Eurobaromètre, réalisé chaque semestre par la Commission européenne. En France, on observe toutefois un recul notable de cette préoccupation par rapport au printemps dernier (− 6 points). Viennent ensuite l’inflation, défi prioritaire perçu par 21 % des Français, et la situation économique (19 %), tous deux en légère hausse.
Par ailleurs, 75 % des Français estiment que l’invasion de l’Ukraine est une menace pour la sécurité de l’UE, tandis que 71 % pensent qu’elle présente aussi une menace pour la France.
Et, en majorité, les Français ne sont pas satisfaits de la réponse apportée à l’invasion russe par l’UE (48 %), ni par le gouvernement national (55 %) ; une tendance nettement en hausse (respectivement + 6 points et + 11 points par rapport au printemps 2025).
Parmi les personnes interrogées en France par la Commission, 71 % appellent à l’imposition de sanctions économiques au gouvernement russe, ainsi qu’à des entreprises et personnalités russes. Une opinion partagée par 73 % des citoyens des Vingt-Sept.
En réponse, les Français interrogés en appellent à une défense européenne renforcée. Ils sont plutôt favorables (à 74 %) à une politique de sécurité et de défense commune des Etats membres, ainsi qu’à une politique étrangère commune (à 61 %). Quelque 81 % souhaitent également un renforcement de la coopération dans le domaine de la défense au niveau européen.
Une majorité de Français estime aussi que le budget de la défense devrait être augmenté au niveau de l’UE (60 %), une opinion un peu moins largement partagée qu’au printemps (− 7 points).
Cette rencontre, dont le début a été annoncé par un haut responsable ukrainien à l’Agence France-Presse, a lieu au deuxième jour de négociations visant à mettre fin à la guerre avec la Russie. Dimanche, déjà, M. Zelensky et les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner ont négocié pendant plus de cinq heures à Berlin pour trouver une issue à ce conflit déclenché en 2022 par l’invasion russe de l’Ukraine.
Dimanche soir, après le premier cycle de pourparlers, l’émissaire américain Steve Witkoff, avait assuré sur son compte X que « beaucoup de progrès » avaient été faits. Mais le chef de la diplomatie allemande, Johann Wadephul, a estimé qu’il fallait attendre « la fin de la semaine » pour connaître le résultat des échanges. Il a pointé une fois encore la responsabilité du président russe, Vladimir Poutine, pour arrêter la guerre qu’il a déclenchée en février 2022.
Le renseignement militaire ukrainien a décrit, lundi, un nouveau drone russe en production : un drone de type Shahed, de ceux rebaptisés Gueran-2 (« géranium ») par la Russie, équipé d’un missile aérien R-60. L’objectif de cet ajout est d’« abattre les hélicoptères et les avions ukrainiens qui chassent les drones russes », précise le ministère de la défense sur Telegram.
Le missile est monté sur un support situé sur la partie supérieure du drone, et équipé de deux caméras. Les images de ces caméras seront transmises à l’opérateur, qui, « en cas d’apparition d’un avion ou d’un hélicoptère ukrainien dans la zone de frappe, pourra commander le lancement du missile », précise le ministère.
L’objectif principal de ce nouveau développement russe « est de créer une menace pour l’armée et l’aviation tactique ukrainiennes, réduisant leur efficacité dans l’interception de drones ennemis », ajoute le ministère de la défense.
La question de l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance atlantique doit faire l’objet de « discussions spécifiques », a assuré lundi Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, lors de son point de presse quotidien. Pour la Russie, la non-adhésion de l’Ukraine est une « pierre angulaire » des pourparlers, sous médiation américaine, a-t-il précisé.
La Russie attend d’être informée par Washington des résultats des pourparlers à Berlin entre Américains, Européens et Ukrainiens sur un plan de règlement du conflit en Ukraine, a ajouté M. Peskov.
Les Vingt-Sept doivent se prononcer sur le sort des 210 milliards d’euros d’actifs appartenant à Moscou. Marginalisée dans les pourparlers de paix, l’Union européenne doit saisir cette occasion pour peser dans la résolution du conflit, estime dans sa chronique Stéphane Lauer, éditorialiste au Monde.
« Ils parlent, mais ils n’agissent pas, et la guerre ne cesse de s’éterniser. » Donald Trump a, une nouvelle fois, vertement critiqué l’attitude des Européens face au conflit russo-ukrainien dans un entretien au site américain Politico, le 9 décembre. Si sévère soit-il, le jugement comporte une part de vérité. Malgré son soutien indéfectible à Kiev, l’Union européenne (UE) peine souvent à passer de la parole aux actes. Dans quelques jours, elle aura l’occasion de prouver le contraire en tranchant la délicate question des avoirs russes gelés sur son sol en raison des sanctions internationales. Lors d’un sommet capital à Bruxelles, les 18 et 19 décembre, l’UE doit se prononcer sur le sort des 210 milliards d’euros d’actifs qu’elle veut utiliser comme levier pour amplifier l’aide à l’Ukraine.
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