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EnquêteEn août, les corps de quatre personnes avaient été découverts le long des berges du fleuve, dans le Val-de-Marne. « Le Monde » retrace le fil de ces homicides et de l’arrestation du suspect, réalisée en une semaine par les policiers de la brigade criminelle de Paris.
Les wagons rose et blanc franchissent les arches du pont qui traverse l’A86. A droite, un fatras urbain d’usines délabrées, de pavillons aux fenêtres obstruées par des parpaings et de panneaux publicitaires périmés. A gauche, à la fenêtre du RER C en provenance de Paris, direction Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), le gris translucide de la Seine reflète des buissons erratiques. Malgré la fatigue de son réveil aux aurores pour prendre son poste dans un hôtel parisien, Karim (son prénom a été modifié) veille toujours à s’asseoir du bon côté pour observer le fleuve depuis le train. Pierre aussi aime bien venir voir l’eau. Le 13 août, cet ingénieur travaille de chez lui et tient à marcher le long des berges afin de s’oxygéner entre midi et 14 heures.
A 12 h 15, Karim remarque le corps en premier. « Le dos, les bras un peu élargis, la tête d’un monsieur qui a de la calvitie. » Il n’y croit pas, descend à la gare de Choisy-le-Roi, reprend le RER C dans l’autre sens pour la station d’avant, puis remonte dans celui où le train longe la Seine. Un cadavre flotte. Il appelle la police vers 13 heures.
Au même moment, Pierre aperçoit au niveau de la rampe de mise à l’eau, juste avant le pont de l’autoroute, entre les voies de RER et le fleuve, ce qu’il prend d’abord pour un mannequin. Il s’approche : c’est un corps masculin, vêtu d’un tee-shirt bleu et blanc. Il compose le 17 sur son téléphone portable.
Une poignée de minutes plus tard, les policiers du commissariat de Choisy débarquent. Pierre les interpelle et leur indique la localisation du cadavre qu’il a vu. Ils lui répondent qu’ils l’ont déjà trouvé. C’est un malentendu : il y a deux corps à quelques centaines de mètres d’écart. Il y en a même quatre, en réalité. Le premier, signalé par Karim et Pierre, car il dérivait. Et les trois autres, captifs d’un amas de ronces de bord de Seine. Ils n’ont pas de blessure visible à l’œil nu, ni le même stade de décomposition : ils n’ont pas été immergés simultanément.
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